Toutes les actualités
La matinée a permis de présenter huit épampreuses mécaniques. Retrouvez le détail des démonstrations d'épamprage dans cet article.
En début d’après-midi, des interventions techniques ont permis de poser les bases autour des outils interceps.
Pascal Malhomme, Carla Fabri et Vincent Beaudoin de la Chambre d’agriculture du Gers ont abordé le risque d’interdiction du glyphosate, les avantages et inconvénients de l’utilisation des outils interceps et l’impact sur l’enracinement de la vigne. Ils ont aussi mis en avant l’intérêt des deux réseaux Dephy viticoles du département afin de tester de nouvelles pratiques pour réduire l’usage des produits phytosanitaires.
Raphaëlle Poissonnet de la Fédération des Cuma du Gers a souligné l’importance de l’anticipation quand on se lance dans le désherbage mécanique :
« Il ne faut pas attendre d’avoir beaucoup d’herbe sous le rang pour réagir. Il est crucial d’intervenir dès le stade plantule, à la sortie de l’hiver à partir de février ou mars, lorsque le sol est ressuyé », souligne-t-elle. On profitera de cette période un peu plus calme pour réaliser les travaux énergivores tel que le labour avec une charrue décavaillonneuse.
« Dans le choix des outils interceps, il faudra miser avant tout sur la polyvalence. Il est important de choisir un constructeur qui propose une batterie d’outils adaptables sur le porte-outil. En effet, selon les conditions, les lames ne suffiront pas toujours.
« Si nécessaire, il faudra utiliser une charrue décavaillonneuse, un disque crénelé, un disque émotteur, ou un autre un outil rotatif », recommande l’animatrice de la FD Cuma du Gers. En termes de polyvalence, on peut par exemple citer des marques comme Boisselet, Clemens, Braun, Orizzonti-Solemat, Viti méca, Egretier, ID David… Difficile d’être exhaustif.
Lors de cette journée, le choix avait été fait de ne pas présenter de tondeuse interceps.
« Les retours d’expérience en Gironde et dans le Languedoc-Roussillon ont montré que les tondeuses interceps ne sont pas une solution en lieu et place des outils de travail du sol. Elles risquent d’amplifier la concurrence hydrique et minérale vis-à-vis de la vigne », insiste Raphaëlle Poissonnet.
Ce type d’outils est à envisager éventuellement en entretien. Mais il faut être conscient qu’au moment de la repousse, le système racinaire des adventices va aller puiser ses ressources encore plus fortement dans le sol et les racines risquent de se densifier au désavantage de la vigne.
Enfin, l’animatrice a tenu à lever certains aprioris sur les outils interceps tels que « le débit de chantier est limité à 3 km/heure » ou « ces outils ne sont pas adaptées aux pentes des vignes gersoises ». Faux dans les deux cas ! « Certains outils travaillant en profondeur demandent, effectivement, de travailler à des vitesses raisonnables pour éviter d’arracher les ceps, mais des outils comme les disques émotteurs ou les disques concaves crénelés permettent d’atteindre des vitesses de 7 km/heure sans problème », répond l’animatrice.
De plus, la plupart des constructeurs proposent, aujourd’hui, une gestion du dévers sur leur porte-outil. Certains outils permettent aussi de limiter l’érosion : les disques émotteurs remettent de la terre sur la ligne de souche, les outils rotofils déplacent peu de terre, tout comme les brosses rotatives.
Concernant les brosses rotatives, du fait du faible déplacement de terre, elles sont intéressantes sur des vignes en pente mais elles peuvent dégager une poussière importante. Peu de constructeurs proposent ce type d'outils : Solemat, Boisselet et Naturagriff.
La présence de Christophe Gaviglio, en charge des expérimentations sur les matériels viticoles au sein de l’Institut français de la vigne et du vin a permis de donner des conseils concrets de réglage des outils interceps. Les viticulteurs retrouveront ces conseils dans le guide "Choisir ses outils interceps", fiche C.
La suite de l’après-midi a permis de présenter une trentaine d’outils interceps de travail du sol :
- lames bineuses,
- lames sarcleuses,
- outils rotatifs à pétales,
- bineuse à rasette,
- étoiles de binage à doigts souples,
- brosses rotatives,
- fraises rotatives,
- disques émotteurs,
- disques concaves crénelés,
- charrues décavaillonneuses...
Les constructeurs suivants étaient présents (concessionaires gersois entre parenthèses) : Actisol (Célestin), Aguilar Bernardoni, Bähr (Célestin), Belhomme, Boisselet (Darnaude Dupuy Concept), Braun (Eurosama, Agricat), CGC Agri, Clemens (Fourcade), Concept Machines Bernhardt (Célestin et Garage Polesello fils), Egretier, Ferrand (Portex, Pomente, Célestin), Gard Potelières, ID David (N3 Service Agri), Lafforgue, Léger (Garage Polesello fils), Kress, et Solemat-Orizzonti (Plaisance motoculture, Futuragri).
Toutes les photos de la démo sur notre page Facebook.
Solemat a présenté son système original de guidage latéral : le Guidamat qui permet de compenser une erreur de conduite et d’éviter de blesser les souches. Il s’agit d’une sorte de double-châssis qui fait interface entre le tracteur et les outils. Des palpeurs placés de chaque côté du faux-châssis commandent le déplacement latéral du vérin entre l’attelage du tracteur et le Guidamat.
Ce double-châssis permet une course latérale de 30 cm, 15 cm de chaque côté, et un guidage efficace jusqu'à 12 km/h d’après le constructeur. Cette solution permet d’accrocher en trois points la majorité des outils utilisant des prises de force. Il est possible de démonter les palpeurs et de les placer directement sur les outils pour gagner en précision, notamment en cas de dévers.
Solemat est aussi importateur de la marque italienne Orizzonti qui propose une large gamme d’outils interceps.
Retrouvez dans cet article un guide "choisir ses outils interceps" téléchargeable gratuitement. Il condense une grande partie des outils présents les 26 avril à Sarragachies.
A lire aussi :
► Epampreuse mécanique : adapter son choix à sa stratégie
Toutes les actualités
Le 26 avril 2018, la Fédération des Cuma organisait une journée technique, chez la famille Périssé à Sarragachies, autour de l’épamprage mécanique et du désherbage mécanique interceps. Cette journée a mobilisé une centaine de viticulteurs autour d’une trentaine d’outils grâce à la venue de 9 concessionnaires et 18 constructeurs.
La matinée a permis de présenter huit épampreuses mécaniques. Retrouvez le détail des démonstrations d'épamprage dans cet article.
En début d’après-midi, des interventions techniques ont permis de poser les bases autour des outils interceps.
Pascal Malhomme, Carla Fabri et Vincent Beaudoin de la Chambre d’agriculture du Gers ont abordé le risque d’interdiction du glyphosate, les avantages et inconvénients de l’utilisation des outils interceps et l’impact sur l’enracinement de la vigne. Ils ont aussi mis en avant l’intérêt des deux réseaux Dephy viticoles du département afin de tester de nouvelles pratiques pour réduire l’usage des produits phytosanitaires.
Penser anticipation et polyvalence
Raphaëlle Poissonnet de la Fédération des Cuma du Gers a souligné l’importance de l’anticipation quand on se lance dans le désherbage mécanique :
« Il ne faut pas attendre d’avoir beaucoup d’herbe sous le rang pour réagir. Il est crucial d’intervenir dès le stade plantule, à la sortie de l’hiver à partir de février ou mars, lorsque le sol est ressuyé », souligne-t-elle. On profitera de cette période un peu plus calme pour réaliser les travaux énergivores tel que le labour avec une charrue décavaillonneuse.
« Dans le choix des outils interceps, il faudra miser avant tout sur la polyvalence. Il est important de choisir un constructeur qui propose une batterie d’outils adaptables sur le porte-outil. En effet, selon les conditions, les lames ne suffiront pas toujours.
« Si nécessaire, il faudra utiliser une charrue décavaillonneuse, un disque crénelé, un disque émotteur, ou un autre un outil rotatif », recommande l’animatrice de la FD Cuma du Gers. En termes de polyvalence, on peut par exemple citer des marques comme Boisselet, Clemens, Braun, Orizzonti-Solemat, Viti méca, Egretier, ID David… Difficile d’être exhaustif.
Gare à la concurrence causée par les tondeuses
Lors de cette journée, le choix avait été fait de ne pas présenter de tondeuse interceps.
« Les retours d’expérience en Gironde et dans le Languedoc-Roussillon ont montré que les tondeuses interceps ne sont pas une solution en lieu et place des outils de travail du sol. Elles risquent d’amplifier la concurrence hydrique et minérale vis-à-vis de la vigne », insiste Raphaëlle Poissonnet.
Ce type d’outils est à envisager éventuellement en entretien. Mais il faut être conscient qu’au moment de la repousse, le système racinaire des adventices va aller puiser ses ressources encore plus fortement dans le sol et les racines risquent de se densifier au désavantage de la vigne.
Gestion du dévers chez la plupart des constructeurs
Enfin, l’animatrice a tenu à lever certains aprioris sur les outils interceps tels que « le débit de chantier est limité à 3 km/heure » ou « ces outils ne sont pas adaptées aux pentes des vignes gersoises ». Faux dans les deux cas ! « Certains outils travaillant en profondeur demandent, effectivement, de travailler à des vitesses raisonnables pour éviter d’arracher les ceps, mais des outils comme les disques émotteurs ou les disques concaves crénelés permettent d’atteindre des vitesses de 7 km/heure sans problème », répond l’animatrice.
De plus, la plupart des constructeurs proposent, aujourd’hui, une gestion du dévers sur leur porte-outil. Certains outils permettent aussi de limiter l’érosion : les disques émotteurs remettent de la terre sur la ligne de souche, les outils rotofils déplacent peu de terre, tout comme les brosses rotatives.
Concernant les brosses rotatives, du fait du faible déplacement de terre, elles sont intéressantes sur des vignes en pente mais elles peuvent dégager une poussière importante. Peu de constructeurs proposent ce type d'outils : Solemat, Boisselet et Naturagriff.
Une trentaine d'outils interceps
La présence de Christophe Gaviglio, en charge des expérimentations sur les matériels viticoles au sein de l’Institut français de la vigne et du vin a permis de donner des conseils concrets de réglage des outils interceps. Les viticulteurs retrouveront ces conseils dans le guide "Choisir ses outils interceps", fiche C.
La suite de l’après-midi a permis de présenter une trentaine d’outils interceps de travail du sol :
- lames bineuses,
- lames sarcleuses,
- outils rotatifs à pétales,
- bineuse à rasette,
- étoiles de binage à doigts souples,
- brosses rotatives,
- fraises rotatives,
- disques émotteurs,
- disques concaves crénelés,
- charrues décavaillonneuses...
Les constructeurs suivants étaient présents (concessionaires gersois entre parenthèses) : Actisol (Célestin), Aguilar Bernardoni, Bähr (Célestin), Belhomme, Boisselet (Darnaude Dupuy Concept), Braun (Eurosama, Agricat), CGC Agri, Clemens (Fourcade), Concept Machines Bernhardt (Célestin et Garage Polesello fils), Egretier, Ferrand (Portex, Pomente, Célestin), Gard Potelières, ID David (N3 Service Agri), Lafforgue, Léger (Garage Polesello fils), Kress, et Solemat-Orizzonti (Plaisance motoculture, Futuragri).
Toutes les photos de la démo sur notre page Facebook.
Guidage latéral dans le rang
Solemat a présenté son système original de guidage latéral : le Guidamat qui permet de compenser une erreur de conduite et d’éviter de blesser les souches. Il s’agit d’une sorte de double-châssis qui fait interface entre le tracteur et les outils. Des palpeurs placés de chaque côté du faux-châssis commandent le déplacement latéral du vérin entre l’attelage du tracteur et le Guidamat.
Ce double-châssis permet une course latérale de 30 cm, 15 cm de chaque côté, et un guidage efficace jusqu'à 12 km/h d’après le constructeur. Cette solution permet d’accrocher en trois points la majorité des outils utilisant des prises de force. Il est possible de démonter les palpeurs et de les placer directement sur les outils pour gagner en précision, notamment en cas de dévers.
Solemat est aussi importateur de la marque italienne Orizzonti qui propose une large gamme d’outils interceps.
Retrouvez dans cet article un guide "choisir ses outils interceps" téléchargeable gratuitement. Il condense une grande partie des outils présents les 26 avril à Sarragachies.
A lire aussi :
► Epampreuse mécanique : adapter son choix à sa stratégie